mardi 30 novembre 2021

Il te semble que tu pourrais passer ta vie devant un arbre

 Il te semble que tu pourrais passer ta vie devant un arbre, sans l'épuiser, sans le comprendre, parce que tu n'as rien à comprendre, seulement à regarder : tout ce que tu peux dire de cet arbre, après tout, c'est qu'il est un arbre ; tout ce que cet arbre peut te dire, c'est qu'il est un arbre, racine puis tronc, puis branches, puis feuilles. Tu ne peux en attendre d'autre vérité. L'arbre n'a pas de morale à te proposer, n'a pas de message à te délivrer.
Georges Perec
Un homme qui dort

Le virage du mois



 


mardi 9 novembre 2021

J'aime le brouillard


« J’aime le brouillard, comme j’aime tout ce qui est humide, froid et sans couleurs. Je n’ai jamais eu de raison de désirer plus de couleurs, car, depuis mes plus jeunes années, j’ai toujours vu de la couleur là où il n’y en avait presque pas. Je n’ai donc jamais compris ce qui poussait un artiste vers les pays du Sud, vers le soleil et les couleurs. Pour moi le gris a toujours été une de mes couleurs les plus chères, les plus nobles, les plus douces, et dans ces montagnes, pour ma plus grande joie, il domine partout. »
Bernard Plossu
Bernard Plossu – Onuma Nemon,
On a perdu le Nord ! Tous au charbon , éditeur Didier Morin,
METTRAY éditions, collection d’Après, 2021, 24 pages

Peignes à lumière


 

dimanche 7 novembre 2021

Conjugaison de l’oiseau

J’écris (à la pie)
J’écrivais (au geai)
J’écrivis (au courlis)
J’écrirai (au pluvier)
J’écrirais (au roitelet)
Écris ! (au sirli)
Que j’écrive (à la grive)
Que j’écrivisse (à l’ibis)
Écrivant (au bruant)
Écrit (au pipit)

Luc Bérimont 

reçu ce matin au courrier
Merci Chantal

Quand la pie et le geai jasent


 

vendredi 5 novembre 2021

A cause des mouches

Je me souviens que, quand on ne souhaitait pas répondre à une de mes questions d'enfant, on me répondait  "à cause des mouches" .