vendredi 27 décembre 2019

Sois comme l'eau, mon ami

“Vide ton esprit, sois informe, impalpable, comme l’eau. Si tu verses de l’eau dans une tasse, elle devient la tasse. Si tu verses de l’eau dans une bouteille, elle devient la bouteille. Tu la verses dans une théière, elle devient la théière. L’eau s’écoule gentiment et peut s’écraser. Sois comme l’eau, mon ami.”
Bruce Lee

jeudi 12 décembre 2019

Fresh kiss

Je me souviens de certains dessins d'enfants T.E.D. qui remplissaient la bouche de leurs bonhommes de nombreuses dents-cailloux.

mardi 10 décembre 2019

Au pied levé


Il n’a jamais connu ses parents, sa mère était une actrice plutôt belle femme qui après avoir rencontré un bel hidalgo, était partie faire carrière en Inde, personne n’a jamais su ce qu’elle était devenue ; quant à son père, il doit même ignorer son existence, il n’a vécu qu’une semaine avec sa mère et un beau jour, il s’est évanoui dans la nature ! C’est alors, une troupe de cirque ambulant qui l’a recueilli, il avait à peine deux ans, Charlotte, Florence et Natacha étaient ses trois mères adoptives, avec elles, il a voyagé, parcouru le pays, il a beaucoup marché dans les campagnes, les montagnes… la nature est devenue sa « maison », son refuge… et tout naturellement quand Nino, le clown de théâtre de la compagnie est tombé malade, il l’a remplacé au pied levé, sans se poser de question sur son avenir, ainsi il a trouvé et pris sa place."
Véronique

Ne jamais sortir nourrir les oiseaux les mains vides


lundi 9 décembre 2019

Sans qu'on l'emmerde à chaque coin de rue




Quand il est né, c’était pour lui, comme sans doute pour tous les bébés, une sorte d’effarement : trop de bruit, trop de lumière, trop de froid, de mains qui vous touchent, vous retournent, trop de regards qui vous scrutent, trop de contacts, d’attouchements avec des matières inconnues, froides, chaudes, métalliques, douces, rugueuses, irritantes, protectrices…
Rien de très original au fond. Rien d’autre que ce saut irrémédiable que nous faisons tous en naissant.
Mais ensuite, l’effarement était resté. Il ne comprenait rien à tout ça. Pourquoi tant de bruits, de fureur, de précipitation ? Pour quoi faire ? Pour aller où ? Vers quoi ? Vers qui ?
Alors que tous les autres enfants se construisaient petit à petit une raison, écoutaient les explications de leurs parents, de leurs éducateurs, sans sourciller, lui continuait d’avoir les sourcils qui remontaient jusqu’au milieu du front, et les yeux grands ouverts d’interrogation ou d’émerveillement, c’était selon…
Ça faisait mauvais genre cet air égaré, cette façon de flotter sans réponse, cet air éberlué au milieu d’un monde qui sait quelle règle respecter pour tourner correctement.
Alors, recouvrir ses sourcils haut perchés d’une gros trait noir lui avait permis de s’abriter. C’était un bon alibi que ce maquillage, un bon paravent que ce nez rouge et ce grimage de clown. Ce fut le moyen de cheminer avec ses questions sans qu’on l’emmerde à chaque coin de rue pour lui expliquer comment marcher droit.
Grâce à ça, il a pu prendre les chemins de traverse, les impasses, les zigzags, les traces qui ne mènent nulle part, les empreintes qui l’emmenaient à la rencontre de quelque cadeau...

Béatrice

Sortir du lit


dimanche 8 décembre 2019

Être différent




Quand il était petit, il n’avait pas d’ami. Il ne pouvait pas aller à l’école car ses parents n’avaient pas d’argent. Vers l’âge de ses deux ans, il commence à très bien marcher, se déplacer dans la maison. Il va dans la salle de bain et découvre des produits de sa mère. Il découvre le maquillage. Il adore se mettre plein de maquillage sur son visage. Ça devient un ensemble de jouets.
Puis quand il grandit, il décide de se mettre en clown pour être différent des autres et pour qu’ils viennent vers lui car il se sent seul.
Ainsi, il reste toute sa vie comme cela pour être en quête d’amis.
Mia

Dernier jour


samedi 7 décembre 2019

En l'absence de mots, le corps parle


« Arrête de faire le clown !! ». 
Dès qu’il fût en âge d’en comprendre le sens, cette phrase de cinq mots, unis comme les cinq doigts de la main, comme une gifle, résonnait dans sa tête chaque fois que surgissait en lui cette irrépressible envie de crier à eux et au monde cette urgence de dire. En l’absence de mots, le corps parle. On gesticule, on s’agite, le corps hurle, et finalement, on s’arrête devant l’incompréhension et figé sur le bord du précipice, seul ce nez symbole parle et dit l’inexprimable. Enfin.
Frédéric

Se retrouver en devanture


vendredi 6 décembre 2019

Se réfugier dans les arbres

Auprès de cet arbre si particulier, il a trouvé un abri pour se protéger de la pluie mais également, quelques instants, il lui permet d’observer les passants, les allées et venues de chacun et il imagine leur vie et quand c’est plus calme, il scrute l’horizon et s’évade de son quotidien. Cet arbre, c’est un peu son « havre de paix à lui » pour se protéger.
Véronique

Les grues de 12 heures 48



jeudi 5 décembre 2019

Un faux clown, ce n'est pas un clown

"Était-il né clown ? Question qu'il se posait de manière récurrente. Il fallait maintenant qu'il fixe ses souvenirs qui s'estompaient au fur et à mesure de son voyage tant il était absorbé par son avenir encore empli de brouillard. Il était là planté au milieu de ce flou. Sans réponse, avec seulement la résonance de ces injonctions : "Arrête de faire le clown !" mais était-il fait clown ? Ou encore: "Oh la la ! C'est un vrai clown ! … un faux clown, ce n'est pas un clown. "
Eric


La bonne distance



mardi 3 décembre 2019



La photographie est une brève complicité entre la prévoyance et le hasard.
John Stuart Mill

Suspendu dans la lumière

Il s’est arrêté dans ce cloitre à ciel ouvert, comme suspendu dans la lumière. Les empreintes qu’il a suivies l’ont amené à ce point d’interrogation où tout peut s’écrire.
Béatrice
 

Chêne vieilli


dimanche 1 décembre 2019

Trace après trace


Après ce long tunnel du passé, trace après trace, comme les points forment une ligne, apparaît la lumière qui montre, au-delà de la cloison qui nous bride, tout l’avenir du possible.
Le regard s’ouvre enfin.
Fred


Le confort de l'usagé


samedi 30 novembre 2019

Un défi intéressant

J'ai toujours considéré la photographie de théâtre comme un travail à part. En fait, on vous montre quelque chose que vous devez enregistrer. L'éclairage, l'action, tout vous est donné. Mais c'est un défi intéressant.
Martine Franck

Composition désespérée


dimanche 24 novembre 2019

Ektachrome

Je me souviens par vague et par éclair
Ça me revient comme la mer
J'ai la mémoire Ektachrome
Qui remonte par lambeaux
Comme une passoire polychrome
En morceaux

Je me souviens d'un anniversaire
Était-ce le mien, c'est pas clair
J'ai la mémoire Ektachrome
Des cartouches, des cassettes
Des disquettes, des CD-Rom
Obsolètes

Faire de la place, il faut bien qu'on s'y risque
On manque d'espace sur le disque
J'en laisserai au placard des squelettes
Pour te garder en tête

Je me souviens de choses minuscules
Des petits riens, des virgules
J'ai la mémoire Ektachrome
Mais c'est flou, mais hélas
J'ai beau faire reluire mes chromes
Ça passe

Faire de la place, il faut bien qu'on s'y risque
On manque d'espace sur le disque
J'en laisserai au placard des squelettes
Pour te garder en tête

Faire de la place, il faut bien qu'on s'y risque
On manque d'espace sur le disque
J'en laisserai au placard des squelettes
Pour te garder en tête
Alex Beaupain

Ancienne tomate