mardi 17 avril 2018

Au milieu de l'averse

J'allais rue du Cherche-Midi
Il allait dans le sens inverse
Ce lundi
Au milieu de l’averse
Je portais le poids de la vie
Il portait sans doute une veste
Par-dessous son par-dessus

Y aller, aller lui parler
Monsieur vos mélodies
Font pleurer mais j’ai pas osé
Souchon sous la pluie

Vous ne savez pas qui je suis
Mais je sais un peu qui vous êtes
Où je suis
A travers vous peut-être
En traversant je dis “Merci”
Mais je n'ai pas levé la tête
J’ai rougi d'avoir rougi

Y aller, aller lui parler
Monsieur vos mélodies
Font pleurer mais j’ai pas osé
Souchon sous la pluie

Y aller, mais j’ai pas osé
Souchon sous la pluie
J'ai croisé décroisé
Tant de chanson depuis

J'allais rue du Cherche-Midi
Il allait dans le sens inverse
Ce lundi
Au milieu de l’averse
Camille
Souchon dans l'air
Volume 2

Lait de chaux


jeudi 12 avril 2018

mardi 10 avril 2018

Avant de partir en Grèce


Suffit pas de faire le zouave

Il est difficile d'être fou. Être fou, c'est encore une longue impatience, suffit pas de faire le zouave avec des lambeaux de phrases, il faut que ça tourne à l'univers que ça déplace les lunes, il faut que toute la planète entre dans notre délire- là, c'est quelque chose . Elle y arrivait assez bien vers la fin : elle n'était plus française ni américaine, ni japonaise ni rien; elle formait de plus en plus à elle seule son propre peuple.
Michaël Ferrier
Tokyo - Petits portraits de l'aube

dimanche 8 avril 2018

Entre la fenêtre et le soleil


Jeune fille interdite

Je vois de faux marins, je vois 
leurs petites navigations
leurs yeux perdus pour rien au loin
leurs petits meurtres clandestins , je vois
la fausse ivresse dans leurs gestes,
la fausse houle dans leur voix,
il n'y a rien qui reste de ce qui fut leur joie
la mer seule survit à leurs noirs vaisseaux
je vois les ronds qu'ils font dans l'eau,
les fausses fleurs qu'ils mettent à leur cœur

Je vois la nuit qui monte au coeur des jeunes filles
je vois leurs yeux qui brillent, leur fierté, notre honte
je sens leur sang qui compte les coups de la peur,
il est plus tard que tu ne penses
et plus amer que n'est ton cœur
je les vois rêvant d'être un jour la première
l'Emmanuel, la messagère
être un jour la première femme libre de l'univers ...

Mais je les vois qui pleurent !

Je vois de gros gras grands grains d'ogres
avides, sans yeux,
cachant sous la défroque la peau du personnage
je vois la rage de leurs âges, la bave à leurs baisers
j'apprends la haine à leurs idées
il n'y a rien de juste dans ce qu'il fait leurs lois
la mort seule sourit à leurs vils tombeaux
je vois leurs villes, leurs ghettos, leurs vies sauvages, leurs os.

Je vois des enfants fous à force de pourrir
je vois des enfants sages à force de mourir
je vois des enfants rois qui ne sauront jamais
ce qu'ils ne peuvent plus dire, ni cacher
qui les aident à rêver d'être un jour le premier
le prophète, le messager
être un jour le premier homme libre du monde entier ...

Mais je les vois qui saignent
sans couronne, sans règne
 Philippe Léotard
à l'amour comme à la guerre.
(chansons)
Saravah






samedi 7 avril 2018

Le bout du monde et le fond du jardin


Le bout du monde et le fond du jardin contiennent la même quantité de merveilles.
 Christian Bobin

mercredi 4 avril 2018

Bernard Loffet


Mon ami Bernard LOFFET s’en est allé, sans un bruit, lui qui mettait le feu à une piste de danse, tout seul, pieds nus, au milieu du parquet, entrainant avec son accordéon de nombreux danseurs.
Bernard nous a quitté. Artisan autodidacte, il s’est forgé tout seul et, à force de persévérance, il a réussi a faire reconnaitre ses accordéons dans le monde entier. Curieux de tout, ce breton d’adoption, a appris la langue bretonne et était passionné de toutes ces traditions. Pilote, il aimait survoler ce golfe du Morbihan qu’il aimait tant. Je me rappelle de ces voyages en Italie pendant de nombreuses années au royaume des accordéons pour y découvrir, au détour d’une rue, un artisan aux savoirs fantastiques et qui le passionnait tant. Bernard a été mon maitre en sonorisation où il excellait. Avec lui, nous avons monté l’esprit sonorisation du grand bal de l’Europe. Combien de nuits nous avons passé ensemble au chevet d’un ampli qui ne voulait plus donner de la voix. Bernard vivait la nuit et le jour. Souvent après une journée bien remplie dans son atelier de Caudan, il travaillait dans son laboratoire d’électronique très tard dans la nuit pour améliorer une console de mixage, inventer un micro ou mettre au point un système de sonorisation. Généreux, Bernard aimait transmettre ce qu’il avait eu tant de mal à découvrir. Je pense à ses ouvriers et aux personnes qu’il a formé et qui maintenant sont des artisans. Tu avais d’ailleurs obtenu pour ton atelier, le label Entreprise du patrimoine vivant , label d’état qui cible les entreprises détenant un savoir-faire rare. Tu vas terriblement manquer à tes 4 filles et à nous, qui venons de perdre un ami, un musicien à l’immense talent, un grand défenseur de la musique bretonne …Bernard, mon ami, tu me manques déjà ...

Pascal Cranga