samedi 31 décembre 2016
Comme les points dans ces jeux idiots
Tes grains de beauté dans le dos
Je les ai comptés un par un
Comme les points dans ces jeux idiots
Qu'on relie pour faire un dessin
Je les ai comptés un par un
Comme les points dans ces jeux idiots
Qu'on relie pour faire un dessin
vendredi 30 décembre 2016
Il y a là la littérature
Il y a là la littérature
Le manque d'élan
L'inertie, le mouvement
Parfois on regarde les choses
Telles qu'elles sont
En se demandant pourquoi
Parfois, on les regarde
Telles qu'elles pourraient être
En se disant pourquoi pas
Il y a là les mystères,
Le silence sous la mer
Qui luttent contre l'temps
Il y là les bordures
Les distances, ton allure
Quand tu marches juste devant
Le manque d'élan
L'inertie, le mouvement
Parfois on regarde les choses
Telles qu'elles sont
En se demandant pourquoi
Parfois, on les regarde
Telles qu'elles pourraient être
En se disant pourquoi pas
Il y a là les mystères,
Le silence sous la mer
Qui luttent contre l'temps
Il y là les bordures
Les distances, ton allure
Quand tu marches juste devant
Vanessa Paradis / Gaëtan Roussel
jeudi 29 décembre 2016
C’est sans doute cela, aujourd’hui, l’exil le plus terrible
Asli Erdogan | Un autoportrait
Je suis née à Istanbul en 1967. J’ai grandi à la campagne,
dans un climat de tension et de violence. Le sentiment d’oppression
est profondément enraciné en moi.
L’un de mes souvenirs, c’est à quatre ans et demi, lorsqu’est
venu chez nous un camion rempli de soldats en armes. Ma mère pleure.
Les soldats emmènent mon père. Ils le relâchent, plusieurs heures
après, parce qu’ils recherchaient quelqu’un d’autre. Mon père
avait été un dirigeant important du principal syndicat étudiant de
gauche. Mes parents ont planté en moi leurs idéaux de gauche, mais
ils les ont ensuite abandonnés. Mon père est devenu un homme
violent. Aujourd’hui il est nationaliste.
J’étais une enfant très solitaire qui n’allait pas
facilement vers les autres. Très jeune j’ai commencé à lire,
sans avoir l’intention d’en faire mon métier. Je passais des
journées entières dans les livres. La littérature a été mon
premier asile. J’ai écrit un poème, et une petite histoire que ma
grand-mère a envoyés à une revue d’Istanbul. Mes textes ont été
publiés, mais ça ne m’a pas plus du tout : j’étais bien
trop timide pour pouvoir me réjouir.
Plusieurs années plus tard, à 22 ans, j’ai écrit ma première
nouvelle, qui m’a valu un prix dans un journal. Je n’ai pas voulu
que mon texte soit publié. J’étais alors étudiante en physique.
Je suis partie faire des recherches sur les particules de haute
énergie au Centre Européen de Recherche Nucléaire de Genève. Je
préparais mon diplôme le jour et j’écrivais la nuit. Je buvais
et je fumais du haschich pour trouver le sommeil. J’étais
terriblement malheureuse. En arrivant à Genève, j’avais pensé
naïvement que nous allions discuter d’Einstein, de Higgs et de la
formation de l’univers. En fait je me suis retrouvée entourée de
gens qui étaient uniquement préoccupés par leur carrière. Nous
étions tous considérés comme de potentiels prix Nobel, sur
lesquels l’industrie misait des millions de dollars. Nous n’étions
pas là pour devenir amis. C’est là que j’ai écrit "Le
Mandarin miraculeux". Au départ j’ai écrit cette nouvelle
pour moi seule, sans l’intention de la faire lire aux autres. Elle
a finalement été publiée plusieurs années plus tard.
Je suis retournée en Turquie, où j’ai rencontré Sokuna dans
un bar reggae. Il faisait partie de la première vague d’immigrés
africains en Turquie. Très rapidement je suis tombée amoureuse de
lui.
Ensemble, nous avons vécu tous les problèmes possibles et
imaginables. Perquisitions de la police, racisme ordinaire : on
se tenait la main dans la rue, les gens nous crachaient dessus,
m’insultaient ou essayaient même de nous frapper. La situation des
immigrés était alors terrible. La plupart étaient parqués dans un
camp, à la frontière entre la Syrie et la Turquie. Plusieurs fois,
j’ai essayé d’alerter le Haut Commissariat aux Réfugiés de
l’ONU sur leur sort. Mais c’était peine perdue. Je ne faisais
que nous mettre davantage en danger Sokuna et moi. Puis Sokuna a été
impliqué dans une histoire de drogue et il nous a fallu partir. Des
amis m’ont trouvé une place dans une équipe de scientifiques au
Brésil, qui travaillaient sur ma spécialité. Je pouvais y terminer
mon doctorat, mais Sokuna n’a pas pu me suivre. Il a disparu, un an
après. Je suis restée seule avec mes remords. Rio n’est pas une
ville facile à vivre pour les migrants. J’ai alors décidé de
renoncer à la physique pour me consacrer à l’écriture. Mais ce
n’est qu’à mon retour en Turquie que j’ai écrit "La
Ville dont la cape est rouge", dont l’intrigue se passe à
Rio. L’héroïne est une étudiante turque, qui se perd dans
l’enfer de la ville brésilienne. J’étais étrangère au Brésil,
mais aussi étrangère en Turquie. Je ne me sens chez moi que lorsque
j’écris. Vingt ans plus tard, aujourd’hui, je me sens toujours
comme une sans-abri.
J’aime bien Cracovie, je pourrais y rester encore longtemps,
mais je sais bien qu’il faut laisser la place à ceux qui attendent
un asile. Il faudra bien que je retourne en Turquie. En attendant,
chaque jour, je me dis que dans mon pays tout le monde sait bien que
je suis devenue l’écrivaine turque la plus populaire. Tout le
monde le sait, mais pourtant tout le monde se tait. C’est sans
doute cela, aujourd’hui, l’exil le plus terrible.
Ce texte a été lu, en septembre 2016, lors d’une émission de France Culture consacrée à Asli Erdogan. Merci à Tieri Briet pour la retranscription : lire son appel à soutenir Asli Erdogan, actuellement emprisonnée par le pouvoir turc.
Source : Oeuvres Ouvertes
Fixer les choses
Il faut que je fixe les choses pour qu'elles existent pour moi, à mes yeux
Pierre Michon
Boomerang / Augustin Trappenard
France Inter
mercredi 28 décembre 2016
mardi 27 décembre 2016
Une chaise, une malle ou la première pierre venue
Les Russes, par tradition, avant de partir en voyage, s'asseyent quelques secondes sur une chaise, une malle, la première pierre venue. Ils font le vide en eux, s'inquiètent de savoir s'ils ont fermé le gaz, caché le cadavre - que sais-je encore ? Je m'assis donc, manière russkof, le dos contre un oratoire de bois où une Vierge méditait devant le paysage d'Italie. Soudain, je me levai et je partis.
Sur les chemins noirs
Sylvain Tesson
p.20
Sur la route
Je m'accoutumai à vivre sur la route, allant et venant, comme un messager entre la montagne et le plat pays.
Goethe
Cité dans "Petit traité sur l'immensité du monde" Sylvain Tesson
Pocket p.55
lundi 26 décembre 2016
dimanche 25 décembre 2016
samedi 24 décembre 2016
vendredi 23 décembre 2016
jeudi 22 décembre 2016
mercredi 21 décembre 2016
mardi 20 décembre 2016
lundi 19 décembre 2016
dimanche 18 décembre 2016
samedi 17 décembre 2016
vendredi 16 décembre 2016
jeudi 15 décembre 2016
mercredi 14 décembre 2016
mardi 13 décembre 2016
Fils errants
Amis nous nous sommes égarés
Nous étions une poignée de bougres à flâner,
le long des faubourgs trop vides
Sur les bancs des dortoirs glacés de la ville
Issus des rangs de la middle- class, du middle- west
Fumeurs de bangs, blancs comme les neiges éternelles de l'Everest
Zombies qui commentent la voûte céleste
Fils de hippies
Fils de centristes
Fils des enfants de mai 68
Fils de l'idéal, du général
Fils errants dans l'ère Mitterrand
Fils de la bière et du néant
Fils de l'idéal, du général
Amis nous nous sommes égarés
Nous étions une poignée de bougres à glaner
Le son des trains de banlieue,
faisait gronder la terre du milieu
Rien ne tangue à part nos langues assoiffées
du vocable des fables rugueuses où les fées enfuies,
abandonnent les hommes au milieu de la nuit
Et puis, nous nous sommes éloignés
Dans le temps, nous avons pris bedaine et poignées d'amour
Nos corps oublieux s'affaissaient sur la terre du milieu
Issus des rangs de la middle- class, du middle- west
Fumés par les gangs, méprisés par les ascètes
Assis ont oublié la voûte céleste
Fils de hippies
Fils de centristes
Fils des enfants de mai 68
Fils de l'idéal,du général
Et puis, les avions se sont crashés
Et soudain toute la terre s'est mise à trembler
Mettant à sang et à feu, les deux tours de la terre du milieu
En savoir plus sur http://www.paroles.net/alexis-hk/paroles-fils-de#OMcF5qtmWJJbwW81.99
Nous étions une poignée de bougres à flâner,
le long des faubourgs trop vides
Sur les bancs des dortoirs glacés de la ville
Issus des rangs de la middle- class, du middle- west
Fumeurs de bangs, blancs comme les neiges éternelles de l'Everest
Zombies qui commentent la voûte céleste
Fils de hippies
Fils de centristes
Fils des enfants de mai 68
Fils de l'idéal, du général
Fils errants dans l'ère Mitterrand
Fils de la bière et du néant
Fils de l'idéal, du général
Amis nous nous sommes égarés
Nous étions une poignée de bougres à glaner
Le son des trains de banlieue,
faisait gronder la terre du milieu
Rien ne tangue à part nos langues assoiffées
du vocable des fables rugueuses où les fées enfuies,
abandonnent les hommes au milieu de la nuit
Et puis, nous nous sommes éloignés
Dans le temps, nous avons pris bedaine et poignées d'amour
Nos corps oublieux s'affaissaient sur la terre du milieu
Issus des rangs de la middle- class, du middle- west
Fumés par les gangs, méprisés par les ascètes
Assis ont oublié la voûte céleste
Fils de hippies
Fils de centristes
Fils des enfants de mai 68
Fils de l'idéal,du général
Et puis, les avions se sont crashés
Et soudain toute la terre s'est mise à trembler
Mettant à sang et à feu, les deux tours de la terre du milieu
En savoir plus sur http://www.paroles.net/alexis-hk/paroles-fils-de#OMcF5qtmWJJbwW81.99
lundi 12 décembre 2016
dimanche 11 décembre 2016
samedi 10 décembre 2016
vendredi 9 décembre 2016
De rien avoir à dire
Certains travaillent par ennui: de même j'écris , parfois de ne rien avoir à dire. Cette rêverie où se perd tout naturellement l'homme qui ne pense pas, je m'y perds par écrit car je sais rêver en prose. Et il est bien des sentiments sincères, bien des émotions légitimes que je tire du fait même que je n'éprouve rien.
Fernando Pessoa
Le livre de l'intranquillité
p151
jeudi 8 décembre 2016
mercredi 7 décembre 2016
mardi 6 décembre 2016
Un petit cadeau pour Chantal
Mais je crois que j'en ferai d'autres, je viens de découvrir le bouton qui va bien ...
lundi 5 décembre 2016
Comme on marche sur un miroir
Celui-là passe toute la nuit
A regarder les étoiles
En pensant qu'au bout du monde
Y a quelqu'un qui pense à lui
Et cette petite fille qui joue
Qui ne veut plus jamais sourire
Et qui voit son père partout
Qui s'est construit un empire
Où qu'ils aillent
Ils sont tristes à la fête
Où qu'ils aillent
Ils sont seuls dans leur tête
Qui a volé leur histoire
Qui a volé leur mémoire
Qui a piétiné leur vie
Comme on marche sur un miroir
Celui-là voudra des bombes
Celui-là comptera les jours
En alignant des bâtons
Comme les barreaux d'une prison
Où qu'ils aillent
Ils sont tristes à la fête
Où qu'ils aillent
Ils sont seuls dans leur tête
Je veux chanter pour ceux
Qui sont loin de chez eux
Et qui ont dans leurs yeux
Quelque chose qui fait mal
Je veux chanter pour ceux
Qu'on oublie peu à peu
Et qui gardent au fond d'eux
Quelque chose qui fait mal
Qui fait mal
Quand je pense à eux
Ça fait mal ça fait mal
Quand je pense à eux
Ça fait mal ça fait mal
Michel Berger
dimanche 4 décembre 2016
samedi 3 décembre 2016
vendredi 2 décembre 2016
jeudi 1 décembre 2016
mercredi 30 novembre 2016
Reboucher un trou de mémoire
Je me demande où va le temps qui passe.
Je me demande s’il est possible de reboucher un trou de mémoire.
Je me demande si demain j’aurai encore quelque chose à me demander.
Je me demande comment je n’y ai pas pensé plus tôt.
Je me demande si une idée ne vient pas de m’effleurer l’esprit.
Je me demande pourquoi je me pose toutes ces questions.
Je me demande ce que les autres se demandent.
Je me demande s’il est possible de reboucher un trou de mémoire.
Je me demande si demain j’aurai encore quelque chose à me demander.
Je me demande comment je n’y ai pas pensé plus tôt.
Je me demande si une idée ne vient pas de m’effleurer l’esprit.
Je me demande pourquoi je me pose toutes ces questions.
Je me demande ce que les autres se demandent.
(Pierre Barachant, Je me demande, éditions l’Atelier du Hanneton, 2005 *).
Source : Lichen revue de poésie
Source : Lichen revue de poésie
mardi 29 novembre 2016
lundi 28 novembre 2016
dimanche 27 novembre 2016
samedi 26 novembre 2016
vendredi 25 novembre 2016
jeudi 24 novembre 2016
On essaie de faire des pulls avec dix ficelles
Artiste
Nous naissons tous fous avec une vie pour guérir
Tant qu'une belle vérité reste à conquérir
Trouver l'idée qui marche deux cent ans
L’impression de le faire en plaisantant
Accueillis comme des clowns pas drôles
A la profonde parole des puits de pétrole
Avant que la fortune soit subite
Tous les génies étaient stupides
Couver le feu dans la glace qu'on s'y réunisse;
Des fois; excusez nous la réussite
Ceux qui n’aiment pas n’ont qu’à le faire d’abord
Allez mettre plus de dix personnes d’accord
Artiste c'est pas difficile
On essaie de faire un pull avec dix ficelles
Tu peins des chansons à la décibel
Pour trouver ce truc qui nous la rend si belle
Artiste c'est pas difficile
On essaie de faire un pull avec dix ficelles
Tu peins des chansons à la décibel
Trouver cette chose qui nous la rend si belle
Il faut plus que des qualités
Pour modestement changer l'Humanité
Devenir la première personne des singuliers
Se passe rarement de façon régulière
Et de l’œuvre, comment chiffrer la valeur
Lors qu’à table le succès devient l'avaleur?
Le suspense des prochains loyers
Peut causer des problème de loyauté
Artiste être droit dans ses bottes
Être des trois sur dix milles, et garder ses potes
Pouvoir rebondir en abondance
En gardant votre sourire et puis tant qu’on danse
Artiste c'est pas difficile
On essaie de faire un pull avec dix ficelles
Tu peins des chansons à la décibel
Pour trouver ce truc qui nous la rend si belle
Artiste c'est pas difficile
On essaie de faire un pull avec dix ficelles
Tu peins des chansons à la décibel
Trouver cette chose qui nous la rend si belle
Exister grâce à quelques fans
Pas de milliers d’amis ni de centaines de femmes
Une vie de famille acrobatique
Artiste, c'est pour ça qu'elle t'aime et puis te quitte
La peur d'être archivé parce qu’on fait moins bien
Appartenir au passé d'un succès lointain
Y mettre toute son âme et si c'est nul
Comprenez que les critiques soient malvenues
Le temps guette, les nouveaux arrivent
Tant de poissons vont s’y ronger la griffe
Artiste c'est pas difficile
On essaie de faire un pull avec dix ficelles
Tu peins des chansons à la décibel
Pour trouver ce truc qui nous la rend si belle
Artiste c'est pas difficile
On essaie de faire un pull avec dix ficelles
Tu peins des chansons à la décibel
Trouver cette chose qui nous la rend si belle
Nous naissons tous fous avec une vie pour guérir
Tant qu'une belle vérité reste à conquérir
Trouver l'idée qui marche deux cent ans
L’impression de le faire en plaisantant
Accueillis comme des clowns pas drôles
A la profonde parole des puits de pétrole
Avant que la fortune soit subite
Tous les génies étaient stupides
Couver le feu dans la glace qu'on s'y réunisse;
Des fois; excusez nous la réussite
Ceux qui n’aiment pas n’ont qu’à le faire d’abord
Allez mettre plus de dix personnes d’accord
Artiste c'est pas difficile
On essaie de faire un pull avec dix ficelles
Tu peins des chansons à la décibel
Pour trouver ce truc qui nous la rend si belle
Artiste c'est pas difficile
On essaie de faire un pull avec dix ficelles
Tu peins des chansons à la décibel
Trouver cette chose qui nous la rend si belle
Il faut plus que des qualités
Pour modestement changer l'Humanité
Devenir la première personne des singuliers
Se passe rarement de façon régulière
Et de l’œuvre, comment chiffrer la valeur
Lors qu’à table le succès devient l'avaleur?
Le suspense des prochains loyers
Peut causer des problème de loyauté
Artiste être droit dans ses bottes
Être des trois sur dix milles, et garder ses potes
Pouvoir rebondir en abondance
En gardant votre sourire et puis tant qu’on danse
Artiste c'est pas difficile
On essaie de faire un pull avec dix ficelles
Tu peins des chansons à la décibel
Pour trouver ce truc qui nous la rend si belle
Artiste c'est pas difficile
On essaie de faire un pull avec dix ficelles
Tu peins des chansons à la décibel
Trouver cette chose qui nous la rend si belle
Exister grâce à quelques fans
Pas de milliers d’amis ni de centaines de femmes
Une vie de famille acrobatique
Artiste, c'est pour ça qu'elle t'aime et puis te quitte
La peur d'être archivé parce qu’on fait moins bien
Appartenir au passé d'un succès lointain
Y mettre toute son âme et si c'est nul
Comprenez que les critiques soient malvenues
Le temps guette, les nouveaux arrivent
Tant de poissons vont s’y ronger la griffe
Artiste c'est pas difficile
On essaie de faire un pull avec dix ficelles
Tu peins des chansons à la décibel
Pour trouver ce truc qui nous la rend si belle
Artiste c'est pas difficile
On essaie de faire un pull avec dix ficelles
Tu peins des chansons à la décibel
Trouver cette chose qui nous la rend si belle
Abdoulaye Diarra • © Warner/Chappell Music, Inc
mercredi 23 novembre 2016
mardi 22 novembre 2016
lundi 21 novembre 2016
L'algèbre des mélancolies
Confessions d'un Never Been
Les joyeux éboueurs des âmes délabrées
Se vautrent dans l'algèbre des mélancolies
Traînant leurs métastases de rêve karchérisé
Entre les draps poisseux des siècles d'insomnie
Ça sent la vieille guenille et l'épicier cafard
Dans ce chagrin des glandes qu'on appelle l'Amour
Où les noirs funambules du vieux cirque barbare
Se pissent dans le froc en riant de leurs tours
J'ai volé mon âme à un clown
Un cloclo mécanique du rock'n'roll cartoon
J'ai volé mon âme à un clown
Un clone au coeur de cône du rêve baby baboon
J'ai volé mon âme à un clown
Je rêve d'être flambé au dessus du Vésuve
Et me défonce au gaz échappé d'un diesel
À la manufacture métaphysique d'effluves
Où mes synapses explosent en millions d'étincelles
Reflets de flammes en fleurs dans les yeux du cheval
Que j'embrasse à Turin pour en faire un complice
Ivre de prolixine et d'acide cortical
Je dégaine mon walter PPK de service
J'ai volé mon âme à un clown
Un cloclo mécanique du rock'n'roll cartoon
J'ai volé mon âme à un clown
Un clone au coeur de cône du rêve baby baboon
J'ai volé mon âme à un clown
Bien vibré, bien relax en un tempo laid back
Rasta lunaire baisant la main d'Oméga Queen
Je crache dans ma tête les vapeurs d'ammoniaque
D'un sturm und drang sans fin, au bout du never-been
Fac-similé d'amour et de tranquillisants
Dans la clarté chimique de ma nuit carcérale
Je suis l'évêque étrusque, un lycanthrope errant
Qui patrouille dans le gel obscur de mon mental
J'ai volé mon âme à un clown
Un cloclo mécanique du rock'n'roll cartoon
J'ai volé mon âme à un clown
Un clone au coeur de cône du rêve baby baboon
J'ai volé mon âme à un clown.
Se vautrent dans l'algèbre des mélancolies
Traînant leurs métastases de rêve karchérisé
Entre les draps poisseux des siècles d'insomnie
Ça sent la vieille guenille et l'épicier cafard
Dans ce chagrin des glandes qu'on appelle l'Amour
Où les noirs funambules du vieux cirque barbare
Se pissent dans le froc en riant de leurs tours
J'ai volé mon âme à un clown
Un cloclo mécanique du rock'n'roll cartoon
J'ai volé mon âme à un clown
Un clone au coeur de cône du rêve baby baboon
J'ai volé mon âme à un clown
Je rêve d'être flambé au dessus du Vésuve
Et me défonce au gaz échappé d'un diesel
À la manufacture métaphysique d'effluves
Où mes synapses explosent en millions d'étincelles
Reflets de flammes en fleurs dans les yeux du cheval
Que j'embrasse à Turin pour en faire un complice
Ivre de prolixine et d'acide cortical
Je dégaine mon walter PPK de service
J'ai volé mon âme à un clown
Un cloclo mécanique du rock'n'roll cartoon
J'ai volé mon âme à un clown
Un clone au coeur de cône du rêve baby baboon
J'ai volé mon âme à un clown
Bien vibré, bien relax en un tempo laid back
Rasta lunaire baisant la main d'Oméga Queen
Je crache dans ma tête les vapeurs d'ammoniaque
D'un sturm und drang sans fin, au bout du never-been
Fac-similé d'amour et de tranquillisants
Dans la clarté chimique de ma nuit carcérale
Je suis l'évêque étrusque, un lycanthrope errant
Qui patrouille dans le gel obscur de mon mental
J'ai volé mon âme à un clown
Un cloclo mécanique du rock'n'roll cartoon
J'ai volé mon âme à un clown
Un clone au coeur de cône du rêve baby baboon
J'ai volé mon âme à un clown.
dimanche 20 novembre 2016
samedi 19 novembre 2016
vendredi 18 novembre 2016
Et range ton arme, ton caillou
AVANT QUE JE M'ENNUIE
Chérie si tu veux que ça bouge
Si tu veux que ça m'émeut
Si tu veux que nous,
On refasse du feu
Si tu as envie
Et Si tu veux que je moi aussi
Chérie si tu cherches moi
Si tu veux de l'appui
Si tu veux du poids
Si tu veux que la nuit
Je me mets sur toi
Oui si tu veux qu'avec toi je crie
Avant que je m'ennuie
Avant que je m'enfuie
Avant que je m'enfuie
Chérie sors de ton trou
Montre-moi ta flamme,
Oui montre-moi tout
Si t' es une femme montre-moi dessous
Montre-moi tes charmes, jusqu'au bout
Oh oui donne-moi ton goût
Moi que tu affames
Donne-moi ton cou
Si tu veux que je brame
Mets-toi à genoux
Et range ton arme, ton caillou
Avant que je m'ennuie
Avant que je m'enfuie
Avant que je m'enfuie
Avant que je m'ennuie
Avant que je m'enfuie
Avant que je m'enfuie
Si tu veux que ça m'émeut
Si tu veux que nous,
On refasse du feu
Si tu as envie
Et Si tu veux que je moi aussi
Chérie si tu cherches moi
Si tu veux de l'appui
Si tu veux du poids
Si tu veux que la nuit
Je me mets sur toi
Oui si tu veux qu'avec toi je crie
Avant que je m'ennuie
Avant que je m'enfuie
Avant que je m'enfuie
Chérie sors de ton trou
Montre-moi ta flamme,
Oui montre-moi tout
Si t' es une femme montre-moi dessous
Montre-moi tes charmes, jusqu'au bout
Oh oui donne-moi ton goût
Moi que tu affames
Donne-moi ton cou
Si tu veux que je brame
Mets-toi à genoux
Et range ton arme, ton caillou
Avant que je m'ennuie
Avant que je m'enfuie
Avant que je m'enfuie
Avant que je m'ennuie
Avant que je m'enfuie
Avant que je m'enfuie
Mathieu Boogaerts
jeudi 17 novembre 2016
Quelle autre solution que se dissoudre
FAITES VENIR
Dans ma cornue
J'y ai versé
Six gouttes de ciguë
Un peu d'espoir
Ça d'épaisseur
Et j'ai touillé
Du fond de ma boutique
Monte un cantique
Un hymne à l'amour aurifère
Ébullition
Réaction
Faites monter l'arsenic
Faites monter le mercure
Faites monter l'aventure
Au-dessus de la ceinture
Et les pépites
Jetez les aux ordures
Dans ma cornue
J'y ai versé
Une pincée d'orgueil
Mal placé
Un peu de gâchis
En souvenir de ton corps
Dans ma cornue
J'y ai coulé
Une poignée d'orages
Dans ma cornue
J'y suis tombé
Quelle autre solution
Que de se dissoudre
Faites monter l'arsenic
Faites monter le mercure
Faites monter l'aventure
Au-dessus de la ceinture
Et les pépites
Jetez les aux ordures
Dans les faubourgs
Je décante
Le soir à la lune montante
Au matinée reprends connaissance
Ébullition
Réaction
Faites monter l'adrénaline
Faites monter le mercure
Faites monter l'aventure
Au-dessus de la ceinture
Et les pépites
Jetez les aux ordures
Faites monter
Faites monter
Faites monter l'adrénaline
Faites monter le mercure
Faites monter l'aventure
Au-dessus de la ceinture
Faites monter
Faites monter
Alain Bashung, Ludovic Bource, Jean Marie Fauque
mercredi 16 novembre 2016
mardi 15 novembre 2016
lundi 14 novembre 2016
dimanche 13 novembre 2016
La solitude solitaire
Je ne prétends pas qu'avec un enfant on soit moins seule... Au contraire ! Quand une femme a mis un enfant au monde, qu'il soit tout petit, ou qu'il soit " devenu grand", elle entre dans une autre solitude terrible. Une solitude faite de jubilation et d'inquiétude. Il n' y a pas de mots pour ça ! Un mélange de bonheur et de détresse. Une fierté immense, idiote. Un sentiment de fragilité des êtres. Un souci qui peut la rendre folle et dont elle ne parle pas. Tout en sachant que les autres mères ont ça aussi dans le ventre. Les femmes qui n'ont pas eu d'enfant ne connaissent que la solitude solitaire. La même que les hommes. Pas cette solitude terrible des mères.
Pierre Péju
La diagonale du vide
samedi 12 novembre 2016
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