dimanche 25 décembre 2011

samedi 24 décembre 2011

jeudi 22 décembre 2011

lundi 19 décembre 2011

Comme un "mille feuilles"

Une photographie est comme un "mille feuilles". Il y a plusieurs couches superposées qui se recouvrent l'une l'autre, n'en laissant qu'une seule immédiatement perceptible à l'œil, et ce n'est qu'en la mangeant qu'on peut les ressentir toutes à la fois.
Manger une photographie, c'est disparaître en elle pour tenter d'y retrouver les autres soit même, c'est être ce spectateur curieux et actif dont parlait Marcel Duchamp.
Dans ces images, la première couche, c'est leur aspect plastique, ce qu'elles offrent à tous, un visage, un corps, une lumière, bref, cette "apparence" que l'objectif a pu saisir. La deuxième est ce que les sujets photographiés croient être, ce qu'ils imaginent connaître d'eux même et projeter parfois dans l'image qui les représentera.
A partir de la troisième couche, on est dans le domaine de l'intuition, du malentendu, de ce que l'on croit comprendre souvent d'un individu ou d'un endroit. C'est ce que l'on a cru percevoir d'une humeur, d'une envie, d'un geste, en prêtant à autrui ses propres états d'âme.
C'est ce vieux vêtement rapiécé mais inusable que l'on transporte toujours avec soi dans sa tête avec le fol espoir qu'il ira un jour à quelqu'un. C'est ce qu'on pourrait appeler le "syndrome de Cendrillon" dans lequel nous serions tous des princes charmants en quête de ce pied fragile qui nous attendrait quelque part en un endroit secret et improbable.
Au delà de la troisième couche, c'est le domaine de la rêverie, des souvenirs, de ces choses qui furent mais que l'on a reconstruites différentes, celui du mensonge idéalisé qui nous permet d'espérer en l'avenir, donc de vivre. 
Rares sont ceux qui osent s'aventurer plus loin car le face à face avec la mort nous renvoie toujours à la notre et que nous voulons tous être immortels. Alors fermons les yeux, oublions tout et reprenons au début, à l'apparence, au masque, à ce qui nous rassure.
Et n'oublions jamais la phrase d'Auguste Renoir :
"Tout ça ne vaut pas une bonne paire de fesses"
Quarante trois portraits de dames remarquables pour une raison ou pour une autre dont quelques paysages hautains 

Débarras


vendredi 16 décembre 2011

mardi 13 décembre 2011

Ecrire c'est tenter ...

Écrire c'est tenter de savoir ce qu'on écrirait si on écrivait -on ne le sait qu'après- avant c'est la question la plus dangereuse que l'on puisse se poser. Mais c'est la plus courante aussi.

Ecrire p.30
Géraud Barralon

samedi 3 décembre 2011

Un étroit sentier

Quand ils rentreraient chez eux en clopinant, je savais qu'il précéderait sa femme de quelques pas. Ils avaient grandi dans les bois et il marchaient encore de la même manière, comme si la route n'était qu'un étroit sentier tracé au coeur des tourbières et des sapins.
 -Les saisons de la solitude p.118

Rencontre


vendredi 2 décembre 2011

Choisir des images


Je déteste choisir des images, elles sont des moments qui furent, et il n'y a aucune raison d'en privilégier une au détriment d'une autre. Je vous demande de les regarder avec indulgence, car j'ai mis malgré tout un peu de moi-même dans chacune d'entre elles et qu'il est toujours impudique de se montrer sans masque.

Dakodak


jeudi 1 décembre 2011


Mais j'insiste, ne dérangez pas les pommes de terre sous aucun prétexte ; si pas hasard vous aviez besoin d'une pomme de terre pour la soupe, prenez en une à l'office, mais, par pitié, laissez mes pommes de terre tranquilles. Je les connais, je les vois chaque jour, elles ont un nom, je fais leur portrait, ne les dérangez pas .
Le journal d'une pomme de terre

Sourires de pommes de terre