Le voyage est une aventure, l'écriture en est une autre. L'écriture du monde nécessite une grande attention; c'est pourquoi Nicolas Bouvier écrit très lentement. Car le monde mérite beaucoup d'égards. Pour le dire, il faut ajuster les mots comme un cordonnier le cuir fin au mollet d'une marquise. Et si l'usage du monde use son homme, c'est en toute connaissance de cause. Citant le vers magnifique de Vladimir Holan: "Il y a le destin, et ce qui ne tremble pas en lui n'est pas solide", il confesse que pour lui, la vie a toujours été un grand tremblement.
mardi 8 décembre 2015
Voyager dans les livres
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