jeudi 8 novembre 2018

Débris d'écrivain

(...)Il m'arrive d'écrire directement sur mon petit ordinateur portable, lançant parfois un regard piteux à l'étagère où trône la machine à écrire au très vieux ruban, à côté d'un traitement de texte Brother  obsolète. Une sorte de respect tenace m'empêche de bazarder à la casse l'un et l'autre. Et puis il y a les dizaines et les dizaines de carnets de notes, dont le contenu m'appelle - confessions, révélations, interminables variations d'un même paragraphe - et des tas de serviettes en papier recouvertes de gribouillis illisibles qui renvoient à d'incompréhensibles divagations. Des bouteilles d'encre séchée, des plumes encrassées des cartouches pour stylos disparus depuis longtemps, des criteriums vidés de leurs mine. Débris d'écrivain.
Patty Smith
M Train

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