samedi 19 janvier 2019

Lorsque nous fermons nos yeux fixes

Maintenant, il ferait bon dormir jusqu'à ce que les rêves deviennent un ciel, un ciel calme et sans vent où quelques plumes d'anges virevoltent doucement, où il n'y a rien que la félicité de celui qui vit dans l'ignorance de soi. Mais le sommeil fuit les défunts. Lorsque nous fermons nos yeux fixes, ce sont les souvenirs qui nous sollicitent à sa place. Ils arrivent d'abord isolés, parfois d'une beauté argentée, mais ne tardent pas à se muer en une averse de neige étouffante et sombre (...).
Jón Kalman Stefánsson
La tristesse des anges
Folio p.11






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